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« Comment écouter mieux, jusqu’au-delà des mots, les histoires tues ou oubliées, les connaissances anciennes que seuls les corps savent mettre au jour ? Les artistes de cette 17e édition du FTA racontent. »
Jusqu’au 8 juin, le FTA dévoile 24 propositions artistiques qui se glissent dans un monde étourdi par les saturations visuelles et sonores. Grâce au théâtre et à la danse, les artistes ouvrent nos esprits et alimentent notre quête d’embrasser le réel, tout en étant touché par de nouveaux imaginaires… Pendant deux semaines, le FTA nous invite à entrer au coeur de nouvelles dimensions qui ouvrent jusqu’au bout des récits et des mondes.
Le festival n’entend pas raconter l’universalité d’un seul monde, mais tente plutôt de proposer des pièces qui tracent différentes expériences de vie et qui dessinent la pluralité des réalités de nos sociétés. Au travers des 24 propositions du FTA, nous vous proposons un zoom sur deux pièces engagées qui vous feront entendre les voix des anciens pour comprendre les enjeux du présent.
Mémé de Sarah Vanhee et Soliloquio de Tiziano Cruz puisent ainsi dans les savoirs ancestraux et écoutent les cris et murmures de ceux et celles qui ont été trop longtemps réduits et réduites en silence. En partant à la recherche des éléments perdus, les deux auteurs transforment la réalité des personnes qui leur sont proches.
Dans Mémé, l’autrice et interprète flamande Sarah Vanhee rend hommage à ses grand-mères décédées en modelant sur scène le corps féminin, la maisonnée et la terre ancestrale. Alors que la majeure partie de la vie de ses mémés a été consacrée au foyer et à sa maintenance, l’autrice essaie de détricoter leur vie de durs labeurs où plaisir et repos n’existaient (presque) pas. Grâce aux voix créées par Ibelesse Guardia Ferragutti et aux corps modelés par la marionnettiste Toztli Abril de Dios, Sarah Vanhee fabrique un nouvel espace pour ces corps maternels qui furent autant exploités que leur terre natale. « J’espère redonner un autre sens au rôle et à l’attention maternelle qu’elles ont dû intégrer chacune à leur manière avec les contingences de leur temps » précise l’autrice dans un entretien avec le FTA. Rassemblement festif et nécessaire, Mémé rend hommage à toutes nos filiations matriarcales.
crédit photo: Bea Borgers
Pour la première fois au FTA, Tiziano Cruz défilera avec un groupe andin local de la Place Émile-Gamelin au Théâtre Le National. Mégaphone à la main, l’auteur mettra un coup de projecteur sur la culture défolklorisée des communautés autochtones du nord de l’Argentine tout en exorcisant des siècles de maltraitance et d’invisibilisation. Soliloquio est la deuxième oeuvre de la trilogie de l’auteur sur ses origines. Cette fois-ci, il s’inspire de la relation épistolaire qu’il a entretenue avec sa mère pendant la pandémie pour critiquer l’invisibilisation de certaines cultures, notamment par l’art qui a tendance, selon lui, à « esquiver la réalité. » Oeuvre subversive, Soliloquio s’intéresse ainsi aux personnes qui habitent dans le nord de l’Argentine et qui subissent les irrégularités du système.
En intégrant l’institution que constitue le FTA dans le domaine des arts à Montréal, la performance est un véritable manifeste sur la volonté du festival de rendre compte d’histoires dont l’écoute n’est pas encore actée.
« Nous sommes héritiers d’une culture du vide : je ne parle ni le quechua ni le guaraní, qui sont les langues ancestrales de ma terre natale ; je ne connais ni les danses, ni les chants, ni les instruments de mes ancêtres parce que les systèmes de pouvoir dans l’histoire l’ont systématiquement voulu ainsi. »
- Entretien de Tiziano Cruz avec le FTA
« Je tiens à ce qu’on s’asseye tous ensemble, sans toutes ces différences que crée le système, et qu’on se dise qu’il y a des choses auxquelles nous devons continuer de réfléchir, dont nous devons continuer à discuter » disait Tiziano Cruz dans un entretien avec le FTA. C’est dans cette optique que le festival organise des discussions avec les auteurs à la fin des deux pièces (6 juin pour Mémé et 29 mai pour Soliloquio). Ces rencontres sont une manière de s’assoir tous et toutes autour de la table aussi bien politique qu'artistique pour créer un pont entre les artistes-porteurs et diffuseurs d’un passé lourd et violent et les spectateurs-récepteurs de cette parole.
Une belle main tendue vers la compréhension et la réparation des traumatismes qui perdurent d’une époque à une autre.
Mémé et Soliloquio font partie de la riche programmation du FTA que vous pourrez retrouver sur le site du festival.