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Alors que l'événement Arts Alive ! Québec (AAQ) vient de débuter à Knowlton dimanche dernier, atuvu.ca s’est entretenu avec Guy Rodgers, directeur exécutif d’ELAN (English-Language Arts Network). Cette organisation, à l’origine du projet, cherche à promouvoir les artistes anglophones du Québec.
Six mini-festivals variés
Tout au long de l’été et pour la troisième année consécutive, les villes de Knowlton, Québec, Hudson, Huntingdon, Wakefield et West Island présenteront successivement des mini-festivals avec de la musique, du théâtre, de la danse, des arts visuels et du cinéma, mais aussi des pique-niques, des workshops, des activités manuelles et des lectures de contes. L’objectif est de réunir et soutenir les artistes anglophones de ces régions, tout en créant des ponts entre les communautés anglophones et francophones. Comme l’évoque Elizabeth Perreault, directrice générale intérimaire, le « festival n’est pas seulement un événement de musique de langue anglaise, c’est un joyeux mélange de musique, d’arts et de culture. »
Une troisième édition bien préparée
Né en 2015, ce projet visait tout d’abord à renouer des styles et des arts trop souvent isolés, comme par exemple à Hudson où l’art avait une place importante mais où les liens entre classique, music hall, rock ou théâtre étaient devenus presque inexistants. Depuis sa création en 2004, ELAN souhaite faire connaître les artistes anglophones au public de la région et inciter les Montréalais à sortir de l’île pour visiter les cinq autres villes. La première édition adoptait une conception plutôt traditionnelle en plaçant le public avant tout comme spectateur. Pour la seconde édition, ELAN a voulu rendre le public plus « acteur », en proposant notamment sa collaboration dans les arts visuels. Pour cette troisième édition, ELAN est désormais rodé, les bonnes idées des années précédentes ayant été précieusement gardées pour tisser de nouveaux liens entre les artistes et le public, ouvrir le dialogue entre les diverses communautés et fêter ensemble le 150e anniversaire du Canada.
Un pont entre anglophones et francophones
Chaque ville a sa propre personnalité et propose son propre festival. A l’instar de l’église St Joseph à Huntingdon ou du Morrin Centre de Québec, les villes mettent à profit leurs richesses historiques pour permettre le bon déroulement des événements. Ainsi selon Guy Rodgers, « bien que les villes gardent un regard vers le passé, elles fêtent ce qu’elles vivent présentement. C’est cela le Québec moderne ». Si la loi 101 confirmant le français comme langue officiel est toujours en vigueur depuis son adoption en 1977, rien n’empêche de créer des liens entre français et anglais, en tentant d’atténuer les tensions identitaires, toutefois largement amoindries depuis le référendum de 1995, même dans les grandes villes comme Montréal. D’après Guy Rodgers, si l’on ne peut pas changer la langue maternelle, on peut désormais apprendre le français ou l’anglais sans problème, et pour cause, il encourage tous les nouveaux membres de l’organisme à étudier le français et s’en servir. Et si selon Christopher Neal,
auteur de l’article « Le sort des Anglo-Québécois » paru ce matin dans Le
Devoir, la majorité des anglophones unilingues au Québec qui
persiste s’avère être les aînés, “se [trouvant] aujourd'hui souvent
marginalisés”, il serait peut-être temps de reconnaître que le français n’est
plus menacé, malgré l’apprentissage de l’anglais comme deuxième langue. En effet, il semble aujourd’hui plus aisé de valoriser l’anglais comme langue de création, tout en considérant le français comme langue publique. Pour ces festivals, les artistes sont bel et bien anglophones mais parlent pour la majorité parfaitement français. Tout est bilingue dans l’objectif d’être à portée de main pour tous.
Des festivals accessibles
Outre la langue, l’accessibilité apparaît également à travers la gratuité de nombreuses animations, le faible coût des billets pour les animations payantes, mais aussi le fait d'être ouvert aussi bien aux plus petits qu'aux plus grands. Derrière cela, l’idée est d’encourager la diversité sociale, culturelle et générationnelle ; célébrer la culture comme discours entre les identités de chacun, et mettre en fusion ces cultures – véritables fiertés personnelles – en se tournant ensemble vers l’avenir.
Knowlton (25 juin-8 juillet), Québec (2-3 juillet), Hudson (20-23 juillet), Huntingdon (18-19 août), Wakefield (8-10 septembre) et West Island (dernière quinzaine de septembre) vous attendent donc les bras ouverts pour profiter de l’été en faisant découvrir leurs artistes locaux et leurs patrimoines historiques, et en vous invitant pleinement à prendre part à la culture au Québec. Toutes les infos par ici (avec en haut à droite la version en anglais).