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La 4e édition de la Biennale internationale d’art numérique s’installe à l’espace Arsenal dans le cadre du Festival Elektra. Jusqu’au 5 août, vous pourrez vivre une quinzaine d’expériences à travers des installations, certaines contemplatives et d’autres plus participatives ! Les plus intimidés pourront profiter des expériences ludiques tandis que d’autres auront peut-être le courage de s’immerger dans une pièce noire avec des lunettes 3D !
C’est à travers l’immense espace Arsenal que l’on découvre les premières installations où l’imaginaire de Graham Caldwell envahit notre réalité avec une multitude de miroirs qui répète notre reflet. On a accès à différentes versions de nous-même, chamboulées par les angles et les points de vue. On fait la queue avec d’autres visiteurs pour s’y prendre en photo et l’on se découvre à la fois petit, grand, allongé, coupé ou encore écrasé. Cette installation qui déforme notre image introduit bien la thématique de la Biennale !
En s’avançant vers trois paires de mains au mur, réalisées par Aleksandra Domanovic et s’inspirant de la main de Belgrade (la première main artificielle), on se retrouve face à l’une des œuvres de la série Darwinian Software Mirrors de Daniel Rozin. L’écran transformé en une sorte de tableau noir fait apparaître le portrait des plus chanceux qui savent rester immobiles ! Dans une seconde salle, on retrouve une autre œuvre de Rozin, Wooden Mirror où, cette fois-ci, une multitude de petits carrés de bois deviennent des miroirs. Lorsqu’on passe devant, nos gestes et notre reflet apparaissent en temps réel sur ces gros pixels de bois. Ici, le numérique fusionne avec la réalité et la nature pour nous renvoyer une nouvelle image de nous-même où les visiteurs s’invitent étonnamment à danser, en profitant de cette expérience ludique !
Dans la même veine, Portrait on the Fly de Christa Sommerer et Laurent Mignonneau crée une interaction avec notre reflet, où des millions de mouches viennent fabriquer notre portrait. Cette installation, une critique de notre société hyper-connectée, rappelle l’enchaînement éphémère des profils dans notre culture du selfie. Enfin, L’objet de l’internet du collectif québécois Projet Eva nous invite à plonger, tête la première, dans l’installation. Le visage entouré de fragments de miroirs mouvants, l’expérience cherche à mettre en scène nos « égo-portraits », perpétuellement postés sur les réseaux sociaux, face à notre réalité. Accompagnée d’une voix robotique, cette machine futuriste intrigue.
D’autres installations peuvent surprendre : Bibliotheca Digitalis : Three Phases of Digitalization, invite le spectateur à s’asseoir en face d’un livre blanc et à tourner les pages. C’est seulement une fois la tête relevée, à travers un écran, que l’on voit nos mains interférer avec le livre rempli de texte dans cette réalité altérée. Cette expérience, qui rappelle la machine à écrire de la série Fringe, entretient l’idée d’un monde parallèle, numérique, en connexion avec le nôtre.
À travers cette exposition orientée sur la modification d'un réel par le numérique, certains artistes mettent en scène des procédés numériques pour parler d’une réalité. En effet, l’importance du changement climatique reste omniprésente avec certaines installations comme des bras robotiques faisant des graphiques, en temps réel, de la qualité de l’air, ou une projection au laser du champ magnétique de la terre, mais aussi le film de Caroline Monnet sur l’océan Atlantique qui transcende le pouvoir des images et du son.
Enfin, Whispers, du collectif québécois Light Society, enchante les spectateurs. Cette installation de 12 minutes suivie de 18 minutes de repos se veut thérapeutique. Du vent, des voiles de plastique, des néons colorés et un casque audio produisant des bruits de respirations, il ne reste que l’interprétation personnelle pour y voir de la colère, de la joie, de la peur ou de la surprise. Cette expérience immersive invite le spectateur à s’abandonner « corps et âme », mais vous pourrez également juste percevoir la beauté de ce ballet dansant qui peut sembler aquatique, envahi par des immenses méduses, ou cinématographique, tel un hommage à la Danse Serpentine de Loïe Fuller.
La culture de l’autoportrait numérique dans laquelle nous vivons semble bien être la thématique de cette 4ème Biennale internationale d’art numérique. Avec tous ces « miroirs » plus ou moins déformants de notre réalité, mais aussi des portraits numériques à travers certaines vidéos comme le court-métrage en 3D August, la représentation de l’univers numérique ne devient plus tant parallèle mais se fusionne au nôtre. Les œuvres exposées à Arsenal, dignes d’un film de science-fiction, questionnent l’importance donnée à l’image que l’on renvoie. Des mouches traçant notre portrait à de simples feuilles de plastique volantes, finalement, ces expériences ludico-thérapeutiques nous font ressortir enjoués de cette exposition et conscients de la chance d’accéder à ces installations, pour une grande majorité, en première nord-américaine !
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