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En collaboration avec le festival new-yorkais Future of StoryTelling (FoST), le Centre Phi présente jusqu’au 16 décembre 2017 la troisième édition de Sensory Stories, une exposition inégale qui diffuse l’avant-garde des expériences narratives numériques.
Des œuvres plus narratives
Tout au long des deux dernières éditions de Sensory Stories, le public a pu découvrir le travail d’artistes aux prémices de la renaissance de la réalité virtuelle, renaissance oui, car la VR a en fait été inventée dans les années 1980. Les expériences, étonnantes d’immersion, restaient néanmoins aux balbutiements d’un mouvement technocentré, dans lequel le récit et l’intention étaient malheureusement usurpés au profit parfois d’un divertissement vide de sens.
Pour cette troisième édition, l’exposition Mondes oniriques a le mérite de présenter une réelle évolution dans le monde des expériences interactives et immersives, en proposant des narrations fortes. Du thriller avec l’œuvre colossale de « Transference » créée par Ubisoft en collaboration avec la société SpectreVision d’Elijah Wood, à l’histoire d’amour avec « Through you » de l’Oculus, en passant par le souvenir cinématographique d’un être cher (« Dear Angelica »), ou encore le docu-fiction avec « Tree », « The Island of the Colorblind » et « RIOT », le public découvre des univers qui le poursuivent longtemps après avoir retiré le casque de VR.
Une vitrine de l’innovation montréalaise
Toujours à l’avant-garde des technologies, le Centre Phi propose aussi une grande richesse de dispositifs techniques pour exprimer de nouvelles formes de narration. Vous pourrez y découvrir l’intelligence artificielle, la réalité mixte avec l’HoloLens, l’haptique, la VR et une œuvre de reconnaissance faciale. Ce marché de la techno abrite plusieurs perles, mais, dans l’ensemble, l’offre reste inégale. En effet, si le Centre Phi et FoST ont sélectionné les meilleures expériences immersives du moment, on regrette par ailleurs de ne pas voir de cohérence entre cette multitude de propositions. La scénographie de l’exposition nous fait passer d’un monde peuplé de dinosaures et de singes qui dansent (œuvre « Life of us »), à une sortie dans l’espace ou encore à une œuvre plus expérimentale sur un amour dansé. On souhaiterait plutôt suivre un parcours qui sublime les œuvres, qui leur permet de communiquer intelligemment entre elles.
Reste que le casque de VR, très immersif, crée de fait une rupture entre les œuvres. Chaque expérience provoque une plongée forte et immédiate dans un univers et en sortir nous met à l’épreuve. Un peu comme si vous alliez voir dix films d’affilée au cinéma. L’indigestion est assurée. Cependant, on pourrait imaginer une alternance de dispositifs plus équilibrée, ainsi qu’un vrai récit onirique tout au long du voyage entre les œuvres. Le rêve est décousu certes, mais il transporte dans un monde parallèle. Or, pour cette édition, l’atmosphère générale reste impersonnelle, bien que lumineuse, fluide et très spatiale, à l’image du bâtiment qui l’héberge. Le lieu et les artistes sont prometteurs, on ne doute pas qu’ils parviendront à dompter la VR et à inventer de nouvelles façons de l’exposer. C’est déjà un pari réussi avec la volonté de faire vivre des expériences qui mettent davantage l’emphase sur l’échange et le ressenti collectif.
L'exposition est présentée du 18 juillet au 16 décembre 2017 au Centre Phi, pour plus d'informations cliquez ici.