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L’Agora de la danse reprend du service et lance sa première série de représentations avec Se dissoudre, une création de la chorégraphe Catherine Gaudet. D'une durée d'une heure, cette nouvelle pièce chorégraphique interprétée par Marie-Philippe Santerre questionne notre rapport au temps et notre patience. Le solo Se dissoudre est présenté du 2 au 5 mars 2022.
Catherine Gaudet signe ici une pièce chorégraphique déroutante: un solo minimaliste, tout en répétitions, rythmé en grande partie par le seul souffle de l’interprète. Nous voyons ainsi la soliste évoluer, se métamorphoser dans la lenteur et la cadence de ses inspirations et expirations. Le minimalisme du dispositif - une lumière en douche, une scène sans décor, une danseuse sans accessoire - n’offre pas d’échappatoire à notre esprit pour se distraire: il ne nous reste qu’à contempler les moindres mouvements et trajectoires de la danseuse.
L'œuvre tient assurément sa promesse de questionner notre rapport au temps, à la patience, ainsi que d’offrir une pause dans un monde bruyant où tout s’accélère. La réception, quant à elle, peut-être difficile au premier abord: pousser la répétition à son paroxysme peut lasser, la contemplation de la chorégraphie - fascinante dans les premiers temps - peut finir par ennuyer. Mais c’est aussi tout le propos de l'œuvre, qui prend alors la forme d’une mise à l’épreuve de notre attention en déployant une chorégraphie mettant le temps en suspens, comme un arrêt sur image scénique.
Cependant, la partie finale de la pièce donne véritablement tout son sens à la première, qui devient alors indispensable pour créer un effet de contraste saisissant. L’ultime transformation qui se déroule devant nos yeux s’incarne dans le passage de mouvements fluides et égaux à une succession de mouvements qui s’entrecoupent, s’accélèrent et ne laissent plus place aux lentes respirations. La musique - électronique et aérienne - se fait de plus en plus présente et joue un rôle déterminant dans la force que la pièce transmet. Cet ensemble crée alors une sensation d’explosion des sens, dans laquelle tout devient plus intense. Notre attention ne peut alors plus se détacher de ce qui se passe sur scène.
Crédit: Mathieu Doyon
Dans Se dissoudre, Marie-Philippe Santerre offre une performance remarquable en interprétant avec une force détonante les intentions de la chorégraphe, aussi bien dans les gestes que dans l’émotion. Le travail du souffle, du corps et du visage qui, progressivement, se déforment, sont exécutés avec une énergie éblouissante. On se laisse alors emporter par cette fougue et par une soliste qui, elle aussi, laisse l’influence de son environnement agir sur elle.
C’est surtout a posteriori que l’on peut alors apprécier le travail et la réflexion de Catherine Gaudet sur le passage du temps. On ressort avec l’impression étrange d’avoir suivi une dilatation temporelle, comme si le temps était suspendu, pour finalement réaliser que les 60 minutes sont passées en un claquement de doigt.
Achetez vos places en ligne pour Se dissoudre sur le site de l’Agora de la danse.