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« Il y a des gens qui utilisent une plume pour écrire, d’autres le chant pour s’exprimer, moi j’utilise le corps pour crier. »
Présentée bientôt sur la scène de l’Agora de la Danse (du 7 au 10 décembre), Mwon’d, pièce chorégraphiée par Rhodnie Désir, est un nouveau cri face à l’accélération du changement climatique. Cinq danseurs, un musicien et une pellicule d’aluminium travaillent l’espace pour former un groupe de sept interprètes, où humain et matière ne peuvent être pensés l’un sans l’autre.
Comprendre l’œuvre de Rhodnie Désir, c’est comprendre que « le geste passe avant tout par la voix. » L’ébauche du geste chorégraphique, vient des chants, langages inventés de la danseuse chorégraphe qui s’imprègne de la parole et du vécu des autres. La voix humaine devient un canal de libération, de création et de transmission.
Dans sa démarche chorégraphique documentaire, Rhodnie Désir s’appuie sur cette parole humaine « pour faire émerger des témoignages vibrants, d’expérience de vie, d’étude et de parcours qui sont ensuite traduits par le corps des interprètes. » Dans Mwon’d le corps des interprètes porte la mémoire des entretiens effectués avec différents spécialistes du climat, notamment des astrophysiciens.
La chorégraphe regrette l’incompréhension et l’incommunicabilité de notre société lorsqu’on aborde la question climatique : « on est bombardé d’informations, et on a beau parler la même langue, on ne s’entend pas. » Hors d’une parole surmédiatisée et inefficace, Rhodnie Désir cherche à faire naître un nouveau langage qui vient du corps et qui est empli d’espérance ; un langage presque divin.
« J’emprunte le langage des plantes, des eaux, des tornades, des orages, des volcans, des forêts, des oiseaux, de tout ce qui nous entoure, pour essayer de parler un autre langage. »
Pour la chorégraphe, la prononciation du titre de son spectacle est libre à l’interprétation de chaque spectateur. Mélange étymologique entre créole et français, Mwon'd fait l’équation entre humains (moun), cris de détresse (anmwe) et matière (monde). En s’ancrant dans les cultures ancestrales plurielles, Rhodnie Désir souhaite mêler corps et espace, mêler « la nature, les animaux, les humains et la matière. » La pellicule d’aluminium devient ainsi un interprète à part entière : « sans cette pellicule, l’œuvre n’existe pas : c’est une conversation entre la matière, la Terre et l’humain. »
« Je danse uniquement quand il y a quelque chose qui me fait intérieurement hurler. »
Mwon’d adresse un dialogue entre les matières plurielles (malléabilité, oxydation, légèreté, transmutation) pour nous faire sortir de l’égocentrisme de l’humanité. Conversation chimique entre être oxydable (humain) et matière non oxydable (aluminium), la pièce offre un raisonnement social où l’être et la matière s’offrent l’un à l’autre, et grandissent l’un avec l’autre. Dans Mwon’d il n’est pas seulement question de dénoncer l’inaction écologique, il s’agit de faire entendre une nouvelle parole, emplie d’espoir.
« La solution va plus vers une quête du divin que vers des propositions didactiques comme on entend habituellement dans les médias. »
Envie de repenser le monde comme une conversation du corps avec la matière ? Alors rendez-vous du 7 au 10 décembre à l’Agora de la danse pour la pièce Mwon'd de Rhodnie Désir !