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Du 10 au 13 mai prochain, l’Agora de la danse présente Les limites infinies de la peau, un duo chorégraphié par Caroline Laurin-Beaucage. Dans ce laboratoire vivant, on découvre deux interprètes (Léonie Bélanger et Simon Renaud) évoluant dans de véritables vivariums, terrains d’exploration et d’infiltration de l’intimité.
Dans un entretien avec la rédaction d’atuvu.ca, Caroline Laurin-Beaucage nous a partagé sa réflexion autour de ce qu’elle nomme les « frontières de la chair ».
« Le corps a toujours été au cœur de mes préoccupations, mais je cherche à chaque fois différents moyens de le présenter. »
Après plus de 20 ans de carrière en tant qu’interprète et chorégraphe, Caroline Laurin-Beaucage continue sa réflexion sur la manière dont l’intime habite nos corps. Dans cette nouvelle création, elle propose aux deux interprètes de sonder leurs émotions depuis l’espace clos du vivarium.
Les habitacles transparents dans lesquels s’abandonnent les artistes font figure de leur propre maison artistique, un lieu qui redéfinit les frontières de l’intime. L’intériorité des interprètes vient éclabousser les parois du vivarium rendant l’interne externe. Plutôt que d’en faire un dispositif enclin à un voyeurisme sordide, Caroline Laurin-Beaucage opte pour une partition chorégraphique apaisante et lumineuse qui célèbre la relation d’écoute entre les deux danseurs qui n’ont aucune possibilité de contact corporel.
« Comme j’avais l’intention de séparer les interprètes, je voulais d’abord travailler leur relation à travers de nombreuses improvisations. »
Bien que séparés sur scène, les interprètes ont eu moult répétitions et exercices d’improvisation pour apprendre à se connaitre et nouer une relation. Dans ce duo, la chorégraphe a choisi deux personnes s’identifiant respectivement comme femme et homme; un duo genré donc, qui tisse une relation explicitement en dehors du romantisme. À l’écoute l’un de l’autre, ils créent une symbiose sans qu’il n’y ait aucun contact corporel.
« Parfois on pense à quelqu’un qu’on aime et on va ressentir physiquement cet amour. On le sent dans notre peau, dans notre cœur; on va avoir des sensations physiques juste à l’idée de porter l’énergie de cette personne-là. »
L’intime ne se situe plus simplement du côté de la chair, il est atteignable sans contact physique. Une expérience de la distance qui n'est pas sans rappeler nos écrans pandémiques qui interféraient nos échanges. Mais dans cette création, la séparation physique n’équivaut pas nécessairement à un arrêt de la connexion humaine, tant qu’écoute il y a.
« En tant qu’humain notre parcours est solitaire mais tout au long de notre vie on essaie de créer des liens. »
« Souvent je vais imaginer des lieux, c’est la première écriture qui me vient. »
Pour cette pièce, ce n’est pas n’importe quel lieu que la chorégraphe conceptualise : il lui faudra plus d’un an pour construire les deux vivariums qui encerclent les interprètes. Ils sont d’ailleurs faits sur mesure pour que les artistes puissent se sentir chez eux et se mouvoir sans problème. Dans ce dispositif, l’humain ne se plie pas à la matière, mais plutôt dans la matière. Les 5 faces des vivariums sont autant de contraintes que de nouvelles possibilités chorégraphiques. Caroline Laurin-Beaucage nous explique comment l’habitacle a un impact sur les mouvements des danseurs : au-delà de l’enfermement du corps, il permet de faire jaillir des possibilités, des gestes imprévus.
Astucieusement, les danseurs doivent également conjuguer leurs mouvements avec l’arrivée de l’eau dans les vivariums. Nouvelle contrainte, l’eau transporte les corps loin de ce qu’ils connaissaient avec l’air! En étant confinés dans ce nouvel espace et dépouillés de leur état de vie habituel, les danseurs peuvent se mettre à nu et dévoiler leur intimité.
En s’emparant de l'expression de l’intime par la contrainte et des possibilités de se donner à l’autre sans contact charnel, Les limites infinies de la peau nous rappelle que les liens entre humains vont bien au-delà de la frontière de la chair. Ouverte à tous et toutes, Les limites infinies de la peau promet une expérience sensible et invite le spectateur à se laisser guider dans l’intimité des danseurs mis en scène dans un environnement unique!
Pour les curieux de danse contemporaine et de proposition artistique étonnante et innovante, la pièce Les limites infinies de la peau est jouée du 10 au 13 mai à l’Agora de la danse. Pour plus d’informations, rendez-vous ici.