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Les Cocons somatiques de Manon de Pauw cohabitent à l’Agora de la danse avec les talentueux Pierre Marc-Ouellette et Gabrielle Desgagnés. Dans un monde dédié à la matière « papier », créatures imaginaires et corps bien réels célèbrent la fusion des imaginaires de l’artiste et du spectateur.
Un univers instantané et éphémère
Manon de Pauw a assemblé un univers en trois dimensions qui occupe d’une part la scène avec des structures rocheuses, et d’autre part le fond avec un écran de papier sur lequel sont projetées les créations instantanées de l’artiste.
Les structures de papier évoquent à première vue de simple roches, avant de nous apparaître comme des coquilles inhabitées auxquelles les danseurs insufflent la vie, tout au long du spectacle. Grâce à des micros placés dans ces “cocons”, les créatures vont alors pousser leurs mugissements faits des bruissements de la matière et des respirations de leurs occupants.
Par une caméra suspendue au-dessus de sa “table à dessin”, depuis les abords de la scène, les mains de Manon, qui tout au long de la pièce vont essayer de contrôler ce monde, projettent sur cette gigantesque toile de fond, tantôt des formes surprenantes, tantôt des créations graphiques évocatrices.
Manon anime donc un environnement éphémère, unique à chaque représentation. Ses hésitations, son humeur, son audace définissent ce microcosme dans lequel viennent évoluer Pierre-Marc Ouellette et Gabrielle Desgagnés.
Danses des corps et de la matière
Pierre-Marc Ouellette et Gabrielle Desgagnés construisent tous les deux la partie dansante de la représentation avec des chorégraphies hétéroclites. Ils vivent dans ou aux côtés de ces formes anguleuses, qu’ils embrassent, transportent et combattent.
Les premiers solos suggèrent la langueur quasi léthargique des fonds sous-marins dans lesquels notre imagination voit très facilement vivre ces créatures à coquille.
La chorégraphie d’un premier duo des deux danseurs évoque sans ambiguïté la matière du papier qui se froisse sans se courber. Les membres s’enlacent de façon saccadée pour former des arches et des lignes crénelées à l’image d’une feuille chiffonnée.
Deux tableaux solos briseront ensuite le rythme nonchalant de la représentation avec des gestes très animés. Celui de Pierre-Marc Ouellette présente une danse frénétique sous le contrôle de Manon de Pauw, alors que Gabrielle Desgagnés exécute une danse sauvage, sans aucun contrôle - elle, et avec pour seule accessoire une crinière de papier.
Le propre monde du spectateur
Avec des outils de notre quotidien comme le papier, un x-acto, un pinceau mais aussi les sons omniprésents de ces objets, Manon de Pauw avec la chorégraphie de Pierre-Marc Ouellette présente un ensemble sonore et visuel époustouflant. De là, on comprend très tôt que l’univers, malgré sa matière unique, le papier, va nous transporter dans les profondeurs de notre imagination.
Par exemple, lors d’un tableau dénué de tout autre médium que sa main droite et une simple fonction “kaléidoscope”, Manon captive le public en projetant une main-monstre aux formes et aux combinaisons infinies.
Alors que Pierre-Marc Ouellette et Gabrielle Desgagnés habitent et déshabitent les « cocons somatiques » de Manon de Pauw, le public est invité à construire une interprétation toute personnelle de ce rêve de papier. Mollusques et fond marins ? Roches et glaciers ? Créatures divines ?
Chacun peut y trouver son propre monde, et c’est ce qui fait la force de cette production et de ce trio surprenant.
Cocons somatiques est présenté par L'Agora de la danse, du 26 au 28 avril à 19h, et le 29 avril à 16h à L'Édifice Wilder. Plus d'informations et achat des billets ICI.