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Le 10 juillet dernier, l’équipe d’atuvu.ca s’est présentée à la TOHU pour assister au spectacle de la troupe australienne Gravity & Other Myths. Le choix du nom est juste puisque, en effet, les douze artistes sur scène livrent une prestation à couper le souffle qui redéfinit les limites du corps humain et de la physique ! Voici un le bref résumé d’un spectacle qui m’aura, une fois de plus, confirmé que le cirque est un art incroyable !
Gravity & Other Myths, qui sont-ils ?
Fondée dans la ville d’Adélaïde en 2009, la troupe se fait connaitre par son style unique et par sa propension à faire des numéros axés sur les relations humaines entre les acrobates. C’est-à-dire que ce n’est pas seulement des sauts et des pirouettes, il y a aussi une mise en scène très théâtrale. Dès la première année, la jeune compagnie propose Freefall, un spectacle dans lequel les athlètes explorent leurs peurs et s’éloignent de leur zone de confort. Après avoir vu le spectacle Backbone, je peux certifier que « leur zone de confort » me terrifie, alors je n’imagine même pas les numéros présentés lors du show précédent. Cela devait être à couper le souffle, puisque la troupe a par la suite connu la reconnaissance tant du public que de la critique. Les circassiens ont ensuite proposé Exhale, une composition de quinze minutes qui avait pour but de maintenir une tension constante dans l’auditoire. Le format de cette œuvre a été pensé pour faciliter sa diffusion. La création courte a donc su s’intégrer facilement dans les festivals, les cérémonies, les événements corporatifs ainsi que les parades.
L’originalité est le mot d’ordre derrière toutes leurs créations. La troupe composée de 21 artistes a plus que bien marché avec son dernier spectacle A Simple Space, présenté plus de 500 fois dans 24 pays différents. La jeune compagnie tourne maintenant avec Backbone (2017), récipiendaire de trois nominations au Helpmann Awards qui récompensent les arts vivants en Australie. Avec souplesse, agilité et humour, Gravity & Other Myths est au diapason avec ce qu’on attend du cirque de demain !
Backbone, ça ressemble à quoi ?
Le rideau s’ouvre sur ce qui semble être une machine désassemblée. Sur le sol, des bâtons placés par ordre de grandeur, des objets parfaitement distancés, une armure de chevalier et, au travers, des humains couchés à plat sur le dos. On a l’impression d’observer le plan d’une construction Lego. Rien ne manque, toutes les pièces sont là ! Sur scène, deux musiciens (un violoniste et un batteur) à l’extrémité gauche lancent les premières notes et tout se met en branle ! Tour à tour, les circassiens sortent de leur sommeil et commencent à disposer les objets à différents endroits : les bâtons dans des socles les tenant en équilibre, les sceaux en rangées bien droites, et ils dévêtissent le chevalier qui abritait quelqu’un ! Durant tout ce remue-ménage, les artistes parlent entre eux et on a l’impression, à la limite, qu’ils n’ont aucune conscience des spectateurs. Une fois le ménage fait, le désordre commence ! On étale du sable sur tout le sol et tout devient chaotique, les dix artistes se déchaînent et se rassemblent en petits groupes. Des pyramides humaines dans un coin, des sauts périlleux dans l’autre, des projections et des attrapes au centre. On ne sait plus où donner de la tête tant il y a de l’action ! Par moment, on a peur que tout le spectacle soit ainsi puisqu’un simple clignement d’œil nous fait manquer des figures incroyables !
Heureusement, ce sentiment de débordement s’estompe assez vite. Les circassiens finissent par se réunir, tous ensemble, pour nous présenter des numéros beaucoup plus complexes. Backbone, c'est un enchaînement de moments forts, une tension constante; c’est avoir les mains moites et c’est les regards à son voisin d’à côté avec un non verbal qui signifie : « Ouf, c’est passé proche de la catastrophe ! » Il y a quelque chose de très mécanique dans la composition du spectacle. On a toujours l’impression d’assister à une machine humaine qui réagit à des réactions en chaîne. L’un touche à l’autre, cet autre projette une personne qu'un groupe rattrape et, pour une raison inexpliquée, ça finit avec quelqu’un qui tient en équilibre de façon incompréhensible au bout d’un bâton.
Comme mentionné dans la première partie de mon article, l’originalité est l’élément qui caractérise le mieux la compagnie Gravity & Other Myths. Dans Backbone, plusieurs moments sont particulièrement amusants et contrastent totalement avec le reste du spectacle. L’un d’eux est un jeu auquel les artistes se livrent. Les deux musiciens quittent leur poste et se joignent à la troupe sur le devant de la scène. On les attache à une corde élastique. Le violoniste et le batteur se distancent, ce qui a pour effet de tendre l’élastique. Les dix circassiens, ventre nu, se placent derrière cette corde et, de façon aléatoire, doivent énumérer un chiffre de un à dix. Si par malheur, deux personnes disent le même chiffre en même temps, les autres participants avancent et, une fois l’élastique bien tendu, bondissent. Cela a pour effet de venir claquer le câble sur le ventre des deux perdants. D’apparence un peu extrême, tout cela était très drôle.
On assiste ainsi à 80 minutes où de véritables athlètes n’arrêtent pas une seconde. Le spectacle finit sur une compétition de sauts périlleux arrière et sur un concours de celui ou celle qui tiendra une roche à bout de bras le plus longtemps. C’est d’ailleurs cela qu’on apprécie avec cette troupe : ils ne font pas que travailler ensemble, ils s’amusent et nous amusent !
Il ne fait aucun doute que Gravity & Other Myths aura conquis plusieurs spectateurs au Québec avec leur plus récent spectacle. Après la prestation du 10 juillet passé, les artistes sont venus à la rencontre des spectateurs dans le lobby de la TOHU. Le plus remarquable, c’est qu’ils ne semblaient pas fatigués… De vrais athlètes !