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Le dialogue autour des enjeux de santé mentale s’est grandement démocratisé ces dernières années. Or, il nous laisse parfois l’impression de ne toucher que la surface du problème. Soigner l’esprit, le nouveau documentaire de Catherine Mullins qui fera son arrivée en salles le 11 mars prochain, ne se contente pas d’effleurer la question, mais la creuse avec toute la franchise dont on avait besoin.
Que savons-nous vraiment des traitements liés à la santé mentale? Connaissons-nous réellement les débats autour des diagnostics de schizophrénie ou de trouble bipolaire, ou même la manière dont certaines personnes parviennent à vivre avec leur condition? Ces questions sont abordées avec une réelle empathie dans ce nouveau film de la réalisatrice et productrice Catherine Mullins, qui nous amène dans le quotidien de ceux et celles qui vivent et travaillent avec ces maladies.
« J’ai sciemment adopté une approche alliant le genre du documentaire d’observation et l’essai visuel en suivant de vraies personnes dans le contexte d'une trame secondaire où des témoignages d'experts renommés viendraient appuyer mon propos », déclare Catherine dans la présentation de son film. En effet, cette dernière a choisi de documenter les parcours montréalais de Myriam Anouk et d’Alo, les deux protagonistes principaux de son film qui vivent respectivement avec un diagnostic de schizophrénie et de trouble bipolaire. En toute franchise, les deux se confient à la caméra sur leurs combats, leurs victoires, leurs peines, et tout ce qui vient avec le désir de vivre.
Le documentaire fait également un excellent travail de recherche et de vulgarisation pour nous contextualiser dans l’historique du traitement de la santé mentale. À l’aide d’intervenants et et d’intervenantes du milieu de la santé, et de témoignages comme celui de l’américaine Joanne Greenberg, autrice du roman à succès Jamais je ne t’ai promis un jardin de roses, Mullins vient mettre la lumière sur un nouveau courant visant à humaniser les soins en santé mentale.
Prenant ainsi la forme d’un essai nuancé, mais sans tomber dans un militantisme marteleur, le film initie les spectateurs à un mouvement au sein de la communauté intervenante qui veut aller au-delà de l’approche biologique et strictement médicale au profit d’une démarche plus thérapeutique. Il ne s’agit pas ici de démoniser le recours à la médication, mais plutôt de voir celle-ci comme un outil complémentaire à des soins psychologiques pour aller à la source des traumatismes. Bien entendu, ce n’est pas tout simple, et l’on voit dans le documentaire que le chemin de la rémission peut-être sinueux et bien différent d’une personne à l’autre.
Soigner l’esprit offre ainsi du cinéma très humain, qui n’y va pas pour la flamboyance sur le plan visuel, mais qui cherche plutôt à livrer un message. Une caméra qui invite à la confidence, créant un espace de partage dans l’intimité. Ce film, c’est la discussion de société sur la santé mentale qu'il est nécessaire d’avoir aujourd’hui.
Soigner l’esprit prend l’affiche le 11 mars 2022 au Cinéma du Musée de Montréal. Il a été présenté au Rendez-vous Québec cinéma en 2021 en plus d’avoir été sélectionné dans de nombreux festivals à travers le monde.