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Vous n’aimez pas les films musicaux? Edelweiss et You’re The One That I Want ne font pas partie de votre répertoire de chansons favorites? En ce temps des fêtes, un film pourrait bien vous réconcilier avec le genre. Pour l’amour d’Hollywood de Damien Chazelle, version française de La La Land, est un film musical qui risque de plaire à un large public et de s’inscrire aux côtés de classiques comme Les Parapluies de Cherbourg et Singin’ in the Rain. Oui, rien de moins. Le film, basé sur un scénario et une musique originaux, est une réussite dans tous ses aspects.
Los Angeles, la Mecque du cinéma, là où les jeunes artistes débarquent avec des rêves plein la tête. C’est dans la Cité des Anges que Mia (Emma Stone) et Sebastian (Ryan Gosling) tentent de se faire un nom. Elle est une actrice qui enchaîne les auditions infructueuses entre deux quarts de travail dans un café. Il est un pianiste qui rêve d’ouvrir son propre club de jazz. Un soir, alors qu’elle revient d’une fête, Mia entend, émanant d’un bar, une douce musique. Elle entre et voit Sebastian assis au piano. Quelques instants plus tard, il est renvoyé par le propriétaire (J.K. Simmons) pour avoir de nouveau joué une de ses compositions. Les deux jeunes gens se revoient quelques mois plus tard lors d'une fête à laquelle assiste Mia et où Sebastian joue au sein d’un groupe. C’est la naissance d’une relation entre les deux aspirants artistes qui connaîtra ses hauts et ses bas alors qu’ils tenteront de réaliser leur rêve dans cette ville surnommée La La Land.
Oui, Pour l’amour d’Hollywood est avant tout une histoire d’amour, mais c’est aussi beaucoup d’autres choses. Cette histoire d’amour est racontée à l’aide d’une superbe musique originale qui est l’œuvre de Justin Hurwitz, ami de longue date et fréquent collaborateur du réalisateur Damien Chazelle. Ses mélodies sont accrocheuses et empreintes de nostalgie. Si, parfois, certains films musicaux sont trop théâtraux et manquent de sincérité, ce n’est pas le cas de Pour l’amour d’Hollywood. C’est en grande partie grâce à sa musique, qui tantôt fait taper du pied, tantôt fait soupirer, que ce film est si rafraîchissant dans son genre. Certaines chansons, comme City of Stars et Audition (The Fools Who Dream), restent en tête longtemps après la projection. Les numéros musicaux qui ponctuent le film sont du bonbon cinématographique. Bien sûr, il faut accepter la convention qui fait chanter les personnages à brûle-pourpoint, mais le résultat est délicieux. Que ce soit cette scène d’ouverture où des danseurs envahissent une bretelle d’autoroute engorgée par le trafic ou ce collage onirique en fin de film. Le tout est agrémenté par des costumes et des images aux couleurs vives qui embellissent le récit. L.A. n’aura jamais été aussi belle.
Pour l’amour d’Hollywood c’est aussi une lettre d’amour au cinéma et, plus particulièrement, aux films musicaux d'antan. Non seulement, le film est imprégné par l’esprit de longs-métrages comme Les Parapluies de Cherbourg de Jacques Demy, il fait aussi des références directes à de grands classiques du cinéma. Par exemple, Mia et Sebastian font une sortie à l’observatoire Griffith, lieu-clé dans La fureur de vivre avec le mythique James Dean. Dans une scène, le personnage de Ryan Gosling tournoie autour d’un lampadaire comme Gene Kelly dans Singin’ in the Rain. Dans une autre, Mia et ses amies dansent dans la rue en remuant leur robe colorée comme l'a fait Shirley MacLaine dans Sweet Charity de Bob Fosse.
Emma Stone et Ryan Gosling, qui en sont à leur troisième collaboration, après Escouade Gangster et Un amour fou, évoquent les couples mythiques du cinéma musical comme Ginger Rogers et Fred Astaire grâce à leurs numéros dansés, mais surtout grâce à leur chimie. Les deux se révèlent d’excellents danseurs et chanteurs. Cependant, le réalisateur, Damien Chazelle, à qui l'on doit l’excellent Whiplash, n’a pas cherché à leur faire exécuter de façon parfaite les numéros chantés. Au contraire, les chansons, pour la majorité enregistrée en direct pendant le tournage, laissent entendre l’impact des émotions sur la voix et les paroles interrompues par les rires. C'est ce qui donne au film son ton moderne. L’interprétation de Stone et Gosling est d’une grande sincérité et d’une magnifique sensibilité. Ils traduisent avec naturel à l'écran ce que provoquent l'amour.
Certains disent déjà que Pour l’amour d’Hollywood a ravivé le cinéma musical. Il faudra voir si les films musicaux se multiplieront dans les prochaines années, mais il est bien vrai que Damien Chazelle a démontré de façon magistrale qu’il est encore possible de réaliser des films musicaux sans être ringard. D’ailleurs, la planète cinéma est tombée sous le charme de ce film. Il a déjà reçu une pluie de récompenses et de nominations aux États-Unis dont sept citations en vue du prochain gala des Golden Globes. Un si bel hommage au cinéma risque fort bien de séduire aussi les membres de l’auguste Académie qui remet les Oscars. Après tout, n'importe quel amoureux du septième art risque d'être emporté par la beauté de cette célébration cinématographique.
Pour l'amour d'Hollywood est à l'affiche le 25 décembre au Québec.