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Jim Jarmusch occupe une place bien à part dans l’univers cinématographique américain. Icône du cinéma indépendant, il n’est pourtant pas le premier nom qui vient en tête lorsqu’on pense aux grands réalisateurs états-uniens. Bien qu’il n’ait pas encore atteint la renommée de Spielberg, Coppola ou Scorsese, Jarmusch n'en reste pas moins un cinéaste américain à la signature bien distincte et un incontournable du cinéma du pays de l’oncle Sam.
Paterson (Adam Driver) est un chauffeur de bus de la ville de Paterson dans l’état du New Jersey. Chaque matin, comme une horloge, Paterson ouvre les yeux à la même heure, embrasse Laura (Golshifteh Farahani), sa conjointe, déjeune et quitte son domicile en direction de son travail. Il fait le trajet à pied et, une fois arrivé à destination, il s’installe dans son autobus où il écrit quelques vers avant de parcourir la ville de Paterson afin d’y transporter ses habitants. Durant les trajets qu’il effectue, il garde une oreille attentive à ce que les passagers se disent, laissant les conversations des inconnus lui décrocher un sourire. Une fois revenu à la maison, il retrouve Laura. Sa conjointe est une artiste qui utilise ses journées afin de peindre, cuire des petits gâteaux ou entretenir son rêve de devenir une chanteuse country. Une fois le souper terminé, Paterson amène leur chien, Marvin, se promener et s’arrête au bar du coin afin d’y prendre une bière. Ainsi va la vie de Paterson, ce rituel quotidien recommence la journée suivante puis celle d’après comme une routine douillette.
Paterson est un film bien particulier dont le genre est difficile à déterminer. Ce n’est pas un drame puisqu’il ne possède aucun élément narratif proprement dramatique ni même un ton qui s’apparente au drame. Pourtant, le film n’est pas non plus une comédie. Bien sûr, quelques passages font rigoler, particulièrement les scènes avec le chien Marvin, mais on est loin du screwball comedy. À vrai dire, Paterson se rapproche plutôt d’une poésie filmée. Certaines séquences sont littéralement composées de vers qui s’affichent à l’écran. Jarmusch superpose des extraits de poèmes sur des images de la vie quotidienne de Paterson. Le protagoniste s’inspire de son quotidien pour composer ses vers. Les sources sont multiples que ce soit des boîtes d’allumettes ou bien son amoureuse. La réalisation de Jarmusch fait place à la contemplation et à la réflexion en captant la nostalgie de la poésie.
Adam Driver est l’une des nouvelles coqueluches du cinéma américain. Au cours des deux dernières années, il s’est fait connaître du grand public grâce à sa participation au septième épisode de Star Wars : The Force Awakens. Il a aussi tourné sous la direction de Jeff Nichols et de Martin Scorsese dans Midnight Special et Silence. Son rôle dans Paterson lui a valu le prix du meilleur acteur par l’association des critiques de film de Los Angeles. Ce rôle offre d’ailleurs à Adam Driver une belle composition tout en douceur et en contemplation. Ce personnage lui permet d’explorer de nouvelles zones d’interprétation bien loin de celles dans lesquelles évoluait son personnage excentrique dans la série télévisée Girls, rôle qui a lancé sa carrière en 2010.
Il ne faut pas s’attendre à de grands rebondissements dramatiques dans Paterson, c’est plutôt une œuvre hybride, quelque part entre le cinéma et la poésie. Il faut se laisser bercer par les vers de Paterson et permettre à son quotidien de nous entraîner dans un univers de réflexions sur les banalités de la vie.
Paterson est présentement à l'affiche au Québec.