Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Après douze ans d’attente, Kaamelott sortait sur grand écran hier en France avant d’arriver le 23 juillet au Québec. Imaginé comme la suite de la saison 6 de la série culte, le film, inégal, réjouit parfois par ses dialogues autant qu’il déçoit la prévisibilité de son scénario.
Alors que le long-métrage de fantasy médiévale d’Alexandre Astier devait sortir en octobre 2020, les nombreux inconditionnels de Kaamelott ont dû ronger leur frein avant d’aller écouter sa projection en salle.
Il faut dire que l’adaptation au cinéma de cette relecture des légendes arthuriennes était très anticipée. L’œuvre originale, créée en 2005 par le réalisateur Alexandre Astier, une shortcom composée à son commencement d’épisodes de 3 à 7 minutes a en effet longtemps fasciné. La série n’a cessé d’évoluer et d’impressionner par sa capacité à surprendre et à se réinventer en adoptant un format étendu à 50 minutes dans l’avant-dernière saison. Puisque son ton plus sombre contrastait alors avec le burlesque du début on se questionnait sur ce que son auteur allait nous servir pour sa suite.
On avait laissé le roi Arthur incarné par le metteur en scène en fuite alors que Lancelot, son ennemi juré brûlait la table ronde pour établir sa dictature. Exilé depuis dix ans, l’ancien monarque prépare désormais son retour pendant que la résistance s’organise.
Signalons-le d’emblée, le résultat est mitigé, même décevant. Au moment de l’annonce d’une distribution enrichie du chanteur Sting, on se demandait comment le film allait pouvoir faire cohabiter les nouveaux personnages. Ceux qui sont déjà installés dans la série sont en effet très nombreux. De fait, il passe sa première heure à les présenter. Les fanatiques de l’œuvre seront sans doute ravis de retrouver Merlin, Caradoc ou Léodagan, parfaitement campés par leurs interprètes. Les néophytes quant à eux, vont probablement trouver le temps long. En effet, la plupart des interventions comiques de la première demi-heure tombent à plat. Pire, certaines d’entre elles sont inutiles, maladroites et parfois sexistes. Pourtant, c’était les dialogues qui avaient fait la réputation de l’œuvre.
Photo : © SND
Des retrouvailles mitigées
Bien qu’aidée par des décors magnifiques, l’histoire s’installe lentement et l’intrigue finit par patiner. Ainsi on est presque soulagé lorsqu’apparaît le déchu souverain du Royaume de Logres, exilé au fin fond de l’Empire romain où il a grandi. Paralysé par les trop nombreux personnages, le récit manque de rebondissements comme si Kaamelott avait perdu sa fougue d’antan.
Alors que le film n’a toujours pas trouvé son rythme, on doit attendre le retour de l’ancien monarque sur l’île de Bretagne pour découvrir l’humour de l’œuvre d’origine. Appuyé par Alain Chabat, excellent dans son rôle du duc d’Orléans, Kaamelott fait enfin rire et le ton contraste avec l’état lamentable du territoire gouverné par Lancelot.
Photo : © SND
Un manque d’enjeux
Terrifiant à la télévision, Lancelot manque pourtant cruellement de charisme dans ce premier volet cinématographique, peu aidé par son costume raté. La faiblesse qu’il affiche vis-à-vis de son entourage ne permet pas de lui accorder de l’importance. Dame Mevanwi, l’autre antagoniste, très attendue, est quant à elle presque absente. Il en va de même pour le reste de la distribution féminine qui est peu mise en valeur. En outre, la facilité avec laquelle Arthur se sort des situations périlleuses dans lesquelles il se trouve génère une insuffisance d’enjeux flagrante. L’aspect aventureux et haletant des dernières saisons de la série en prend alors un coup.
Trop nombreuses, les intrigues s’empilent alors qu’on est promenés entre l’île de Bretagne et l’Empire romain. Heureux de retrouver certains des personnages emblématiques de l’œuvre, on est presque immédiatement déçu d’avoir perdu notre temps à croire que la magie allait prendre à nouveau. Malgré certaines bonnes répliques et des images magnifiques, le film coincé entre deux genres ne convainc malheureusement jamais complètement. Mal adaptées au format long les saynètes se succèdent et l’histoire se dirige vers une fin prévisible. Celle-ci n’en reste pas moins spectaculaire et annonce ce que pourrait être un deuxième volet qu’on espère plus subtil et passionnant.
> Kaamelott, premier volet d’Alexandre Astier avec Lionnel Astier, Alain Chabat, Géraldine Nakache, Anne Girouard, Audrey Fleurot, Clovis Cornillac, Guillaume Gallienne (France, 2020, 2 h). En salle le 23 juillet au Québec.