Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Profitez d'invitations gratuites et de rabais exceptionnels!
Vous êtes un passionné de spectacles...
Vous aimez faire découvrir à votre entourage des nouveautés ou des artistes...
Inscrivez-vous maintenant, c'est gratuit!
Après les mots de Jocelyne Saucier, Il pleuvait des oiseaux met désormais en images les cendres qui habitent des personnages fragilisés par les mémoires d’un incendie dont les ravages vont bien au-delà des écorces brûlées. Mais le temps a bien passé depuis et parmi l’immensité des pins et les quelques chants d’oiseaux qui s’introduisent dans le silence, se cachent des hommes qui ont choisi l’isolement pour réapprendre à vivre.
Après Gabrielle, qui a mérité plusieurs éloges depuis sa sortie en 2013, la réalisatrice Louise Archambault revient avec une douce et magnifique adaptation du livre à succès Il pleuvait des oiseaux. Mettant en vedette Rémy Girard, Andrée Lachapelle et Gilbert Sicotte, le long métrage met en lumière la beauté de l’amour et de l’amitié malgré la tragédie et le temps qui passe.
Le long métrage livre l’histoire de trois hommes qui décident de vivre les dernières années de leur vie isolés dans les bois, tels des ermites. Leur exil se voit cependant perturbé quand l’un d’eux décède et qu'une mystérieuse femme, Gertrude (interprétée par Andrée Lachapelle qui clôt sa carrière splendidement avec ce rôle), s'invite dans leur refuge. Tranquillement, Tom et Charlie (joués par Rémy Girard et Gilbert Sicotte) lui accorderont une place dans leur vie. L’arrivée d’une photographe (interprétée par Ève Landry) dans la cachette des octogénaires vient aussi bouleverser leur monde dans sa quête de réponses aux questions qui n’ont jamais été posées autrefois.
Tourné au Lac-Supérieur pour imager l’Abitibi, Il pleuvait des oiseaux met si bien en valeur la grandeur et le charme du territoire québécois qu’il donne instantanément envie d’y rejoindre les ermites. Le film s’ouvre d’ailleurs sur un plan aérien, déployant l’immensité de la forêt et du lac ; tout du long, les images sont si grandioses que le spectateur en pourrait presque sentir l’odeur des pins.
Un vent d’espoir et de tendresse
Le film aborde des sujets universels, comme l’amour et la vieillesse, qui sont sensibles, voire effrayants, mais qui sont traités avec tant de beauté que l'on sort de la salle le coeur léger et plein de sérénité. Car si les trois protagonistes portent tous sur leurs épaules un sombre et épuisant passé, la vie qu’il se sont créés dans les bois déborde de lumière et d’espoir. Le personnage de Gertrude en est la preuve et on ne peut qu’être touché par cette femme qui tourne finalement le cap de sa destinée pour vivre pleinement. Il pleuvait des oiseaux regorge de scènes qui touchent droit au coeur comme celle où Charlie apprend à cette dernière à nager et le spectateur ne peut que s’abandonner à la pureté et la simplicité du moment. Andrée Lachapelle s’y adonne avec un naturel et une délicatesse comme on en voit rarement dans une vie.
Sachant que les protagonistes aussi abîmés par le temps, on peut difficilement croire qu’en visionnant Il pleuvait des oiseaux on puisse être aussi réconforté à l’idée de vieillir. Or le film donne évidemment envie de vivre ses derniers jours en grattant sa guitare sur le bord d’un lac entouré de pins, mais il convoite surtout le spectateur à l’idée de tomber amoureux, peu importe les rides qui se faufilent sur notre visage. La relation qui se développe entre Charlie et Gertrude le témoigne parfaitement et Andrée Lachapelle et Gilbert Sicotte y dévoilent somptueusement dans une scène d’intimité comment le désir à l’âge d’or peut être magnifique.
Il pleuvait des oiseaux est un doux amalgame d’images, de scènes, de thèmes et de répliques qui donnent une ardente envie de vivre et d’aimer. Il vient tout juste d’être présenté au Festival de cinéma de la ville de Québec et il habitera les salles de cinéma dès aujourd'hui.