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Dans Humus, la réalisatrice québécoise Carole Poliquin utilise le film documentaire pour aborder une question qui nous touche tous et toutes : celle de l’avenir de l’agriculture. Troquant l’approche dénonciatrice de ses projets précédents pour une réflexion plus intime sur la relation que nous entretenons avec le reste du monde vivant, la cinéaste nous offre ici une fenêtre qui s’ouvre sur tout un univers de possibles.
Quiconque s’intéresse à l’écologie sait que l’un des plus gros défis de notre siècle consistera à repenser notre manière de produire notre nourriture. Les principes de surspécialisation par région et de plantations par monoculture (donc la culture d’une seule semence) se révèlent de plus en plus néfastes pour la santé de notre planète. Si le problème nous semble parfois insurmontable, le couple de maraîchers qui sont les protagonistes d’Humus a choisi de prendre le taureau par les cornes et d’incarner le changement qu’il désire voir dans le monde agricole.
Durant un an et demi, l’équipe du documentaire a suivi le quotidien de la ferme biologique des Bontés de la vallée, située dans la région des Appalaches. On y voit le travail acharné de François d’Aoust et de Mélina Plante alors qu’ils tentent de répondre à cette question fondamentale : Est-il possible de nourrir l’humanité sans détruire son propre habitat? Ces derniers expérimentent sans relâche à leurs propres frais pour tenter de mettre en place une agriculture régénérative dans laquelle peut s’épanouir le reste du vivant. On constate leur désir sincère de vivre une vie plus authentique malgré les embûches que sous-entend cette initiative à même le monde capitaliste.
Mélina Plante et François D'Aoust dans Humus
S’il y a une chose que l’on retient immédiatement du film, c’est le sentiment de proximité que celui-ci crée avec la nature. Le message y est certainement pour quelque chose, mais c’est également par la caméra que celui-ci parvient à nous fondre dans notre environnement. Par dans plans rapprochés de la terre qui grouille de vie, ou encore par une ambiance sonore des plus immersives, on constate notre égarement, notre déconnexion par rapport à ce qui nous nourrit.
Bien entendu, il ne s’agit pas d’un film sensationnaliste à gros budget qui nous bombarde de statistiques. L’approche est ici beaucoup plus humaine et beaucoup plus modeste. François et Mélina se dévoilent dans leur intimité en toute franchise, ce qui est admirable considérant que les deux ne sont pas nécessairement d’une aisance naturelle à l’écran. Il en résulte une démarche d’autant plus touchante, car c’est en toute modestie qu’ils nous invitent fortement, parfois même à la frontière du désespoir, à les rejoindre et à transformer notre manière de vivre.
Il s’agit aussi d’un documentaire écologique qui a la grande force de générer de l’espoir à l’époque de l’écoanxiété. Par leur lutte et leur démarche très concrète, on comprend qu’il est tout à fait possible d’imaginer un monde différent, où cette distance entre les humains et le reste de la nature ne serait pas aussi immense. Pour cela, on doit notre reconnaissance à Marina et à François de s’être prêtés à l’exercice du film. Grâce à eux, Carole Poliquin a pu livrer un message qui mérite d’être diffusé à grande échelle.
Humus – De la même racine qu’humain et humilité prend l’affiche ce vendredi 20 mai dans plusieurs salles à travers le Québec. Vous pouvez consulter l’horaire des représentations sur le site de la Maison 4:3 ici.