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Dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes le 8 mars 2022, le Studio de la francophonie canadienne de l’ONF présente le documentaire À pleine voix, réalisé par Saïda Ouchaou-Ozarowski. La réalisatrice nous présente six portraits de femmes musulmanes Canadiennes, loin des stéréotypes et des préjugés. Ce documentaire sera accessible gratuitement en ligne sur ONF.ca et sera présenté le même jour à 20 h sur ICI RDI.
À pleine voix, c’est d’abord une réponse à un constat fait par Saïda Ouchaou-Ozarowski depuis de nombreuses années: dans les médias, les femmes musulmanes sont constamment présentées comme soumises et prisonnières d’un carcan religieux. Elles en sont réduites à l’image stéréotypée de la femme voilée, à celle de la victime de l’islam.
Avec son projet, la réalisatrice veut déconstruire cette vision monolithique pour redonner la parole aux principales concernées. En suivant le parcours de ces six femmes musulmanes au Canada aux origines diverses (arabe et sud-asiatique notamment) - Sonia, Kenza, Asmaa, Loubna, Eman et Farheen - nous nous rendons rapidement à l’évidence: le rapport à la religion et la pratique qui en découle sont d’une variété infinie.
Pendant 52 minutes, nous les suivons ainsi dans leurs réflexions, leurs questionnements, mais aussi leurs doutes. Les entretiens face caméra sont l’occasion pour elles de s’exprimer de manière apaisée sur leur histoire, et notamment sur la place de la religion dans la construction de leur identité. Nous partageons aussi des moments plus intimes avec ces femmes, qui nous invitent dans leur quotidien comme pendant le ramadan ou dans leurs discussions de groupe. Ces passages - touchants de sincérité et d'authenticité - rendent toute l’humanité à ces femmes que l’image stéréotypée a pu ternir au fil du temps. Bien qu’elles ne se connaissent pas, chacune d’elles tient un discours complémentaire et réflechi sur leur rapport à l’islam. Cette pluralité de récits dévoile ainsi des aspects peut-être trop peu évoqués ailleurs, plus simples et bien moins polémiques. Comme l’explique Saïda Ouchaou-Ozarowski:
« J’ai aimé pouvoir revenir à l’essence, à l’esprit derrière cette religion. [...] Ça reste du domaine spirituel. Il y a une capacité d’échange et des valeurs qui unissent les personnes, des valeurs d’ouverture. »
Ces portraits - parfois drôles, parfois émouvants - font la force du discours porté par le film, qui nous fait (re)prendre conscience de la variété des applications de la religion: comme l’évoque Kenza, l’islam n’est pas un bloc monolithique, mais bien une grande variété d’interprétations et de cultures. Cela est d’ailleurs observable dans la composition même du monde musulman: alors que les personnes arabes ne représentent qu’une minorité (20%), les plus grandes populations musulmanes se situent plutôt en Asie (Indonésie, Pakistan), ainsi que dans le reste de l’Afrique.
Crédit: extrait du documentaire
À pleine voix, c’est aussi véritablement un discours féministe dépeignant la richesse du multiculturalisme au Canada. La thématique du patriarcat - par exemple - est abordée pour nous montrer que l’enjeu va bien au-delà de la religion:
« Le patriarcat n’est pas attaché à l’islam ou à une seule culture. On est dans une société encore patriarcale au Canada et en Occident. C’est une manière de déconstruire l’association de ces thématiques. La religion n’est pas incompatible avec la capacité des femmes à être libres de leurs choix, de leur profession, de leur sexualité. »
Cette confusion provient du traitement médiatique des femmes musulmanes, qui peuvent subir un traitement déplorable dans certaines sociétés ayant l’islam comme religion d’État. En replaçant la focalisation sur des femmes musulmanes Canadiennes - modernes, féministes et libres - Saïda Ouchaou-Ozarowski rétablit la réalité d’une religion qui n'oppresse par ses pratiquantes, « une réalité qui n’est pas celle du Moyen-Orient ou d’autres pays réputés pour ne pas respecter les droits des femmes. »
Le documentaire se constitue ainsi comme un support nécessaire qui donne un espace d’expression à ces femmes qui en manquent encore cruellement. La Journée internationale des droits des femmes du 8 mars est donc une occasion rêvée pour transmettre ce message, comme le précise la réalisatrice:
« Il y a encore énormément de place à faire aux femmes. Elles commencent à la prendre, à étudier, elles sont capables de parler de leur religion. Cette idée qu’il n’y a que l’homme qui serait porteur de vérité, c’est limiter le regard sur la religion, quelle qu’elle soit. [...] Leur donner cette place là, cette voix qu’on entend peu, le 8 mars c’est un beau cadeau que l’ONF me fait en choisissant cette date de lancement. »
Crédit: extrait du documentaire
Rendez-vous le 8 mars 2022 pour visionner le documentaire en ligne sur ONF.ca et à 20h sur ICI RDI.