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Au programme de l’Actu musicale cette semaine : une chanson toute en douceur, un voyage au pays des chimères, un engagement musical contre la culture du viol, un groupe innovateur et expérimental puis une danse harmonieuse entre les cordes et les synthétiseurs.
Auteur-compositeur-interprète qui nous vient tout droit de la communauté Gesgapegiag, Draven livre au public sa première chanson pop remplie de douceur et de lumière, « Perfect ». L’artiste mi’gmaq, plongé dans le monde de la musique depuis l’enfance, se développe d’abord au sein du groupe Rez Doggz qui réunit plusieurs musiciens de sa communauté. C’est dans une volonté de partage et d’amour de la musique que Draven souhaite, pour son éventuel premier EP, mettre en lumière la diversité des genres musicaux qui le font vibrer. Touchant tout autant au pop, au rock et au hip-hop, Draven est un artiste polyvalent qui mérite d’être suivi de près.
Alors qu’on connaissait Joé Napoléon pour ses chansons en anglais au sein du groupe hard rock Uubbuurruu, on le découvre aujourd’hui sous un tout autre angle avec la sortie du son single francophone « Illusions ». À l’aide d’un style pop et d’accents de country-folk, le chanteur nous invite à planer dans un univers de chimères. Le vidéoclip va dans le même sens en montrant Joé Napoléon entouré de miroirs, reflets des paroles de la chanson décrivant les illusions qui le bercent et altèrent parfois ses perceptions. C’est un morceau à écouter pour combler ses besoins d'onirisme!
Aider au processus de guérison des victimes de violences sexuelles, tel est l’objectif de « Hermanes » de Lapelúda, mais aussi de la totalité de son album Caídas qui sortira à l’automne 2022. C’est d’abord en se laissant aller à jouer des accords mélancoliques folks à la guitare que « Hermanes » consolide ses premières formes. Puis, de fil en aiguille, l’autrice-compositrice-interprète crée un album complet à l’image du processus de guérison des chocs post-traumatiques. On y retrouve des thèmes comme l’affreuse beauté de l’innocence, la douleur viscérale de la trahison, la complexité de la métamorphose et la paisible quoique souvent laborieuse réconciliation avec soi-même.
Le groupe blesse se présente comme une réaction de créativité chimique entre Léo Leblanc, Xavier Touikan et Charles-Antoine Olivier (CAO pour les intimes). Avec leurs premiers morceaux « perle plastique » ainsi que « amour aride », le groupe propose un son signature qui allie la pop new wave, la psych, le bedroom pop et l’énergie de l’hyperpop. Les vidéoclips concordent totalement avec l’intensité des chansons et le penchant expérimental du groupe. Innovant, créatif et désirant constamment repousser les limites de leur pratique artistique, le trio de blesse ne fait que commencer à nous étonner!
La sérénité des cordes complète avec brio la plénitude des synthétiseurs dans le nouveau morceau de Flore Laurentienne, « Navigation IV ». Cette pièce instrumentale témoigne des variations et de l’immobilité qui ponctuent en alternance la cyclicité du temps. Alors que la mélodie des violoncelles met l’accent sur le passage inévitable des saisons, les notes du synthétiseur, jouant dans les basses, évoquent plutôt l’immanence des vagues et des éléments qui stabilisent le temps. Le vidéoclip rend justice à cette visée artistique, puisque le paysage filmé en plan fixe démontre que la nature, même si elle semble rester intacte, subit toujours de multiples micro-transformations.
Les suggestions musicales d’atuvu, regroupant toutes les découvertes musicales accumulées au fil des semaines, et Actu musicale, dédiée aux plus récentes découvertes musicales.