Water Organoids est une performance qui utilise un macroscope pour filmer et projeter en direct une réalité invisible : celle de structures aqueuses auto-organisées.

Cette performance présentée par le collectif Shapes of Emergence (Baudouin Saintyves, Séverine Atis, Otto Briner, Ben Kinsinger & Roiel Benitez), avec l’aide du compositeur et orchestrateur Andrew Petrak, interroge notre perception de la matière la plus familière et vitale sur Terre — l’eau — tout en soulignant à quel point elle est négligée par les dynamiques de développement non durables.

En physique, le concept de mémoire fait référence à la sensibilité de l’état d’un système à son histoire, c’est-à-dire à la suite d’événements qu’il a subi dans le passé. L’évolution constitue une forme de mémoire à l’échelle des écosystèmes, permettant aux nouvelles générations de systèmes vivants de « se souvenir » de caractéristiques des générations précédentes pour s’adapter.

Des expériences de physique visuelle sont réalisées en direct, aux côtés de musiciens improvisateurs, comme un jeu de marionnettes donnant vie à une forme primitive émergente. Des motifs en mouvement naissent de fluides et de grains manipulés sous les yeux du public, puis projetés à grande échelle.

Dans ce processus, l’émergence de formes artistiques et naturelles devient indissociable, et chaque performance est unique : au lieu de contrôler chaque étape de la création, les actions sont choisies en fonction de processus naturels en cours.

La version film sera une projection fulldome de la performance.