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Ce mercredi 2 juillet, dans le cadre du Festival de jazz de Montréal, deux artistes ont offert des performances différentes, mais reliées par un même fil conducteur : mettre les instruments au cœur de la scène. D’un côté, Ben Harper à la Salle Wilfrid-Pelletier. De l’autre, Ash en plein air sur la scène Rogers. Deux ambiances, mais une passion commune pour le son, le geste, le jeu.
La soirée a commencé avec Logan Richard en première partie. Seul sur scène avec sa guitare, il a su capter l’attention dès les premières notes. Sa voix claire et son jeu de guitare précis ont posé une belle atmosphère, entre folk et soul, parfaite pour lancer la soirée.
Puis Ben Harper est arrivé, dans une mise en scène sobre mais marquante : un piano droit d’un côté, six guitares disposées en demi-cercle autour d’une chaise au centre. Assis au milieu, il est passé de l’une à l’autre tout au long du concert, sans jamais casser le rythme. Par moment, il a joué en posant sa guitare à plat sur ses genoux, une technique qui lui permet de faire glisser les notes avec une précision et une intensité impressionnantes. À d’autres, il a opté pour une guitare acoustique non branchée, simplement face à un micro, pour un son brut et pur.
Parmi les moments forts, sa reprise de Hallelujah de Leonard Cohen a marqué la salle. Il a pris le temps de rendre hommage à l’auteur montréalais dans un moment chargé d’émotion. Tout au long du concert, Ben Harper a échangé avec le public, lancé quelques blagues, joué avec les silences, et pris son temps. L’ambiance dans la salle était incroyable : attentive, réactive, complètement avec lui. Après un long rappel, il est revenu sur scène pour un dernier morceau, sous une ovation méritée. On aurait pu l’écouter toute la nuit.
Plus tard dans la soirée, direction la scène Rogers en plein air. La pluie s’est arrêtée juste à temps pour laisser Ash entrer en scène. Changement d’ambiance : accompagné de ses instruments, il a enchaîné les passages au saxo, au synthé, à la guitare, au pad, à la batterie… Il a sauté d’un poste à l’autre avec une aisance bluffante, comme s’il dansait d’un son à l’autre. C’était millimétré, précis, très maîtrisé.
Il a ensuite invité un quatuor à cordes sur scène, trois violons et une contrebasse, qui est venu ajouter une autre couche sonore à son univers. Encore d’autres instruments, d’autres textures, pour compléter ce puzzle musical qu’il maîtrise parfaitement. Ce mélange d’électro, de jazz et de musiques classiques a fonctionné à merveille. La scène, les lumières, l’ouverture sur le ciel : tout collait à l’ambiance qu’il a créée, devenant presque planante par moments.
Deux shows, deux ambiances, mais une même force : des artistes qui occupent l’espace avec leurs instruments comme s’ils ne faisaient qu’un. Ben Harper, assis au centre, passe d’une guitare à l’autre, explorant plusieurs façons de jouer, sans jamais rompre le fil. Ash, debout, change d’instrument pendant les morceaux, tout en gardant le contrôle. L’un comme l’autre, ils laissent la musique parler.
Une soirée comme un rappel que la musique, avant d’être un show, c’est un savoir-faire. Et mercredi soir à Montréal, ce savoir-faire était au cœur de la scène.
Suivez notre couverture du Festival International de Jazz de Montréal sur ce lien.